Tout le monde est d’accord pour estimer que le nombre d’étudiants en médecine doit être limité. Compte tenu de la lourdeur de la formation, former des médecins en surnombre coûterait cher à la collectivité, sans que pour autant le service rendu soit meilleur. Encore faut-il estimer le bon chiffre. Manifestement on est loin du compte en France puisque, en parallèle du numerus clausus appliqué depuis des années, on recourt en permanence à des médecins étrangers pour pourvoir aux besoins, sans oublier les médecins français formés à l’étranger !

Une fois le bon nombre déterminé, comment procéder ? Deux écoles s’affrontent :

Ecole française : on envoie à l’abattoir une partie de nos meilleures ressources. De ceux se présentant pour la 1ère fois à l’examen en région parisienne, seuls 5% seront reçus. Les chances de ceux qui redoublent ne sont pas bien meilleures : 15% ! Le résultat est un vrai gâchis : l’état finance à perte la formation de dizaines de milliers d’étudiants pendant deux ans pendant que ces excellentes ressources (quasiment que des bacheliers S reçus avec les meilleures mentions) perdent deux années d’études tout en éprouvant par la suite beaucoup de difficultés à rebondir !

Ecole suédoise : sur la base des résultats obtenus au bac, on sélectionne les meilleurs candidats. S’ensuit pendant 5 ans et demi une série de contrôles continus et autres épreuves dont triomphe tout étudiant normalement constitué.

Quelle que soit la formule, rien ne dit qu’un bon bachelier fera un bon médecin. Reste que la  méthode suédoise optimise les ressources des universités puisque le numerus clausus s’applique avant même que ne soit donné le premier cours. Qui plus est, du fait qu’un candidat peut améliorer ses notes de bac en passant, immédiatement après le bac ou plusieurs années plus tard, des épreuves complémentaires dont les résultats vont se substituer à ceux obtenus au lycée, la procédure permet d’intégrer des postulants aux profils plus atypiques que ceux de nos facs de médecine.